FAITS ET CHIFFRES CLES:
Investir dans l’agriculture est plus efficace que tout autre secteur pour réduire la pauvreté dans le monde

2/3 DES PLUS DÉMUNIS VIVENT EN MILIEU RURAL

Même si des progrès ont été réalisés au cours des dernières décennies pour réduire la faim et la pauvreté dans le monde, environ 767 millions de personnes vivent encore aujourd’hui dans l’extrême pauvreté (1). Deux tiers de ces personnes vivent en milieu rural, avec une majorité concentrée en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.

De plus, selon l’UNCCCD (2), 80% de la population mondiale souffrant de la faim et de l’extrême pauvreté vit en zones rurales. Beaucoup d’entre elles dépendent de l’agriculture, mais n’ont accès qu’à des ressources naturelles dégradées telles que la terre et l’eau.

LES RÉGIONS DU MONDE OÙ LES TERRES SONT DÉGRADÉES TENDENT À ÊTRE LES PLUS PAUVRES

Les régions les plus touchées par la dégradation des terres sont souvent celles qui connaissent également les taux de pauvreté rurale extrême les plus élevés. Une étude menéee par les Nations Unies en 2018 montre que 20 % des 868 régions infranationales d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe sont également les régions les plus pauvres avec un taux de 27 % de pauvreté extrême.

65% DES PERSONNES EXTRÊMEMENT PAUVRES VIVANT DANS LES ZONES RURALES DÉPENDENT DE L’AGRICULTURE

La terre est un bien essentiel pour les moyens de subsistance de 65 % des populations les plus pauvres dans le monde. La terre fournit des ressources vitales telles que la nourriture, l’énergie, mais aussi un abri. L’accélération de la dégradation des terres au cours des dernières années affecte donc directement le secteur agricole dans ces zones : le déclin des ressources naturelles et la santé des sols conduit à une perte la main-d’œuvre, une réduction de la quantité de terres cultivables et la perte de la productivité. Elle affecte aussi directement les activités agricoles, y compris la culture de matières premières, l’élevage et les activités forestières.

La dégradation des terres impacte aussi indirectement les revenus des ménages, en raison de l’augmentation des prix des denrées alimentaires et aussi car les zones rurales souffrent souvent de mauvaises connexions au marché.

LA DÉGRADATION ACCÉLÉRÉE DES TERRES A INTENSIFIE DE 10 % LE TAUX D’EXTREME PAUVRETE DANS LE MONDE

En outre, les progrès accomplis dans la réduction de la pauvreté n’ont pas été synonymes d’égalité économique et sociale, ce qui montre que la croissance économique au cours des dernières décennies n’a pas été suffisamment inclusive. Les personnes vivant sous le seuil d’extrême pauvreté n’ont pas vu leurs moyens de subsistance s’améliorer au cours des 30 dernières années.

De plus, selon l’UNCCD, la dégradation des terres a généré une augmentation du taux d’extrême pauvreté rurale de près de 10 % entre 2001 et 2015.

INVESTIR DANS L’AGRICULTURE EST 3 FOIS PLUS EFFICACE POUR RÉDUIRE LA PAUVRETÉ QUE TOUT AUTRE SECTEUR

Malgré les chiffres alarmants sur la pauvreté rurale, les études menées par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture portent espoir. L’augmentation des investissements dans l’agriculture est plus efficace que tout autre secteur pour réduire la pauvreté. Selon la FAO, cet investissement peut être jusqu’à trois fois plus puissant pour sortir les agriculteurs de la pauvreté contrairement aux secteurs non agricoles.

Toutefois, il est nécessaire d’accélérer les efforts, car tous les investissements ne conduisent pas à la réduction de la pauvreté. Si les gouvernements ou le secteur privé ne considèrent pas la pauvreté des agriculteurs comme une question centrale pour la lutte contre le changement climatique, nous continuerons à faire face à d’énormes défis en termes de dégradation environnementale, d’insécurité alimentaire ou de migration massive.

 

(1) D’après la Banque Mondiale, 2016

(2) La Convention Cadre des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification

Photos : Louis Perrin / Livelihoods Funds.

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