La neutralité carbone : une nouvelle norme pour la résilience des entreprises ?

Toutes les activités humaines génèrent des émissions de carbone. Bien sûr, pour réduire notre emprunte carbone individuelle, nous pouvons éviter de prendre la voiture lorsqu’il est possible de prendre le vélo, avoir des fenêtres plus efficientes pour consommer moins d’énergie pour le chauffage, manger local et recycler, etc. Mais au bout du compte, nous obtiendrons une emprunte carbone faible mais pas neutre. Il en va de même des entreprises, à une échelle bien plus grande. La neutralité carbone n’est-elle donc rien d’autre qu’une vue de l’esprit ou peut-elle devenir une nouvelle norme de résilience économique ?

De plus en plus d’entreprises annoncent d’ambitieux programmes pour parvenir à une économie à faible intensité carbone, notamment en fixant des « Science Based Targets ». Elles s’efforcent de réduire leurs émissions de carbone en optimisant leurs processus de production, en concevant des produits recyclables et avec des matériaux recyclés, en travaillant sur l’efficience énergétique, en réduisant les vols d’affaires…. Mais même en réduisant leurs émissions au maximum, leur empreinte carbone ne sera pas nulle.

C’est ici que les entreprises peuvent intégrer la compensation carbone à leur stratégie. En effet, la bonne nouvelle est que certains écosystèmes, comme les palétuviers, peuvent stocker d’énormes quantités de CO2. De plus, ces écosystèmes génèrent des bénéfices directs pour des communautés parmi les plus vulnérables comme l’augmentation des stocks de poissons et la protection des villages côtiers. La compensation permet donc aux entreprises d’atteindre la neutralité carbone, tout ayant un impact social.

Voyageurs du Monde, SAP et Danone se sont engagées à être neutres en carbone et ces entreprises ont réinvesti dans le Fonds Carbone Livelihoods #2 pour disposer d’une partie des crédits carbone nécessaires à l’atteinte de leurs objectifs. A travers ce fonds, les entreprises n’achètent pas de crédits carbone, mais elles mutualisent le risque d’investissement pour développer des projets qu’elles choisissent et suivent étroitement. Leur retour sur investissement prend la forme de crédits carbones certifiés, qu’elles reçoivent uniquement si les projets produisent l’impact social, économique et environnemental attendu.

Pourquoi ces entreprises se sont-elles fixées un objectif si drastique de neutralité carbone ? Le jeu en vaut-il la chandelle ? Quelle est leur vision de la compensation carbone et de sa finalité ?

Eric Soubeiran, Directeur Nature & Climat chez Danone, Marcus Wagner, Directeur Monde Environnement chez SAP, et Lionel Habasque, Directeur Général de Voyageurs du Monde, partagent leurs idées sur les motivations qui ont conduit leur entreprise à s’engager dans la neutralité carbone.

« Nous investissons 7% de notre résultat net dans notre neutralité carbone chaque année »,

Lionel Habasque,
Directeur Général de Voyageurs du Monde

 Lire la suite

« Notre approche ‘Éviter – Réduire – Compenser’ est complètement intégrée à notre stratégie »

Marcus Wagner,
Directeur Environnement de SAP

 Lire la suite

« Nos projets vont au-delà de la compensation carbone »,

Eric Soubeiran,
Directeur Nature et Climat de Danone

 Lire la suite

Photo: Hellio-Vaningen.