KENYA (Embu) : réduire la déforestation avec des foyers améliorés et l’agroforesterie

Targets

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Foyers distribués
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Bénéficiaires
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tonnes CO2 évitées sur 10 ans

Le contexte

Ce projet s’inscrit dans le sillage du travail de la lauréate du Prix Nobel Wangari Maathi, fondatrice du Mouvement Ceinture Verte, qui a planté 30 millions d’arbres en 16 ans dans son pays natal, le Kenya. Comme beaucoup de pays africains, le Kenya connaît une croissance démographique importante ainsi qu’une déforestation de grande ampleur. Selon les Nations Unies, le Kenya perd chaque année près de 50 000 hectares de forêt. Avec une couverture forestière de moins de 3%, il s’agit d’un des pays les moins boisés d’Afrique sub-saharienne à ce jour. Cela s’explique en partie par le fait que le bois constitue la source d’énergie numéro 1 dans les zones rurales. Chaque foyer consomme en moyenne 13 kg de bois par jour, ce qui nécessite que les femmes passent de longues heures à en faire la collecte. Les cuisinières traditionnelles qu’utilisent les Kenyans sont faites de trois pierres sur lesquelles on étend des branches. Ces cuisinières, appelées « jiko » en Swahili, gaspillent une grande quantité de chaleur en plus produire des fumées nocives. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’exposition à la fumée causée par ces cuisinières est équivalente au fait de fumer deux paquets de cigarettes par jour.

Le projet

Baptisé « Hifadhi », ce qui signifie « préserver » en Swahili, ce projet a permis de distribuer 60 000 foyers améliorés dans trois districts du Comté de Embu (Embu Est, Embu Nord, Mbere Sud) situés au pied du Mont Kenya. Le foyer amélioré « Hifadhi » est fabriqué en céramiques de provenance locale. Elle est très efficace en énergie grâce à sa forme particulière et à la céramique qui favorise une meilleure combustion et conserve la chaleur plus longtemps pendant la cuisson. Mais sa principale qualité est qu’elle réduit la consommation de bois de 60% comparée à la cuisinière traditionnelle, comme l’a confirmé une série de tests menés à l’université Kenyatta de Nairobi. Ce projet permettra d’économiser 13 000 tonnes de bois et d’éviter l’émissions de plus de 1 million de tonnes de CO2 sur les 10 ans de la durée du projet.

Ce projet cherche également à intégrer une composante de reforestation ambitieuse afin de planter des d’arbres avec les mêmes communautés qui ont bénéficié des foyers « Hifadhi ». L’objectif est d’obtenir un projet neutre en carbone : non seulement les foyers « Hifadhi » diminueront la consommation de bois de façon significative, mais les arbres replantés pourront compenser la coupe de bois nécessaire pour la cuisson. Les communautés locales reçoivent également des semis d’arbres fruitiers, en plus d’arbres pour le bois de chauffe, qui leur permettront de consommer les fruits ou même de les revendre dans leur marché local pour des revenus supplémentaires.

Le Fonds Livelihoods finance le projet tout en contribuant à la structuration ainsi qu’à la direction. Sur le terrain, la mise en oeuvre et le suivi du projet sont assurés par Climate Pal, filiale de l’entreprise française EcoAct dont la spécialité est d’aider des entreprises à évaluer et à réduire leur empreinte écologique.

Impact social and environnemental

Un foyer amélioré « Hifadhi » permet d’éviter l’émissions d’environ 2,75 tonnes de CO2 par an, l’équivalent d’un trajet de 20 000 km en voiture. Ces foyers ont également un fort impact social en réduisant de plus de moitié le temps que les femmes dédiaient à la collecte du bois de chauffe. Les femmes son aussi moins exposées aux fumées toxiques comme elles passent moins de temps à cuisiner. Le foyer est proposé à un prix très abordable, pour une durée de vie de 3 à 4 ans, au plus grand nombre.

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