SENEGAL : le plus grand programme de restauration de mangroves au monde

Targets

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Millions d'arbres plantés
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Hectares restaurés
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Tonnes de compensations carbone prévues

Le contexte

Le Sénégal compte quelques 185 000 hectares de mangroves estuariennes dans les régions de Casamance et Sine Saloum, mais celles-ci disparaissent à un rythme alarmant. Un quart de leur surface totale – 45,000 hectares – a déjà disparu depuis les années 1970 du fait de sécheresses cycliques, de la déforestation des mangroves pour leur bois et du blocage de voies d’eau par la construction routière.

Le projet

Livelihoods travaille en collaboration avec l’ONG Sénégalaise Océanium pour restaurer les forêts de mangroves. Les mangroves sont les plus riches écosystèmes au monde, et leur disparition augmente la salinité de l’eau jusqu’à ce que plus rien ne puisse pousser.

Le projet s’étend sur une zone où les sols étaient devenus inaptes à l’agriculture sans le puissant système de filtration des eaux salines que constituent les mangroves. Désormais, les villageois peuvent peu à peu recommencer à cultiver du riz car les terres regagnent en fertilité. De plus, cette nouvelle forêt de mangroves favorise la reconstitution des ressources halieutiques de la zone. Les 80 millions d’arbres replantés permettent une production supplémentaire allant jusqu’à 18 000 tonnes de poissons par an et favorisent le développement de crevettes, huîtres et mollusques.

Impact environnemental et social

L’association Océanium est activement impliquée dans la protection des écosystèmes marins du Sénégal depuis la fin des années 1990, par le biais de pêcheries artisanales ainsi que du lobbying pour la création de zones marines protégées. Océanium a commencé à replanter des mangroves en 2008, sur une zone de 173 hectares. Avec le soutien initial de Danone puis celui du Fonds Livelihoods, la zone de replantation fait maintenant 10 000 hectares. Avec 80 millions de palétuviers replantés, il s’agit du plus grand projet de reforestation de mangroves au monde. Ces arbres permettront de stocker 500 000 de tonnes de TeqCO2 sur les 20 ans de la durée du projet. De plus, ce projet est unique du fait du niveau exceptionnel de mobilisation sociale accompli, avec l’implication de 100 000 habitants de 350 villages locaux.

Niveau de validation

Ce projet a été valide par la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (UNFCCC). Le PDD (Project Detailed Document) élaboré par Carbon Decisions en décembre 2010 a fait l’objet d’un audit par Ernst & Young en tant qu’entité opérationnelle désignée en mai 2011. Les autorités sénégalaises ont donné leur approbation en Mars 2011, soumise à un protocole d’entente tripartite sur dix ans entre Livelihoods, Océanium et le gouvernement sénégalais.

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Actualités du projet

10 ans après son lancement, Le Fonds Carbone Livelihoods a mesuré les impacts sociaux et environnementaux de son plus grand projet de restauration de mangroves, au Sénégal, en partenariat avec la Convention Ramsar, l’IUCN et le FFEM. En 2018, il a chargé La Tour du Valat, un institut de recherche indépendant pour la conservation des zones humides méditerranéennes, et Océanium, l’ONG sénégalaise qui a mis en œuvre le projet Livelihoods-Sénégal sur le terrain, de mener une étude dans les villages qui ont participé au projet pour évaluer son impact social.

L’étude a révélé des résultats clés en matière de bénéfices économiques, sociaux et préservation de la biodiversité. Le projet Livelihoods-Sénégal est toujours très présent dans l’esprit des populations locales et constitue l’une des actions collectives dont les villageois sont les plus fiers à ce jour.

Lire le rapport de l’étude en anglais